Bonjour à tous,
Les fêtes de fin d’année prennent peu à peu place dans notre boîte à souvenirs et il est grand temps de démarrer la nouvelle saison sur une note sportive. Après la série sur les enfants des écoles du Burkina Faso, je voudrais vous présenter un article sur le Centre de formation de football de Kombissiri.
44 minimes et cadets:
Ce sont 44 élèves de 13 à 17 ans qui font partie de cette école sport-étude, dans l’espoir d’intégrer un jour une équipe de renom. D’anciens joueurs ont d’ailleurs été recrutés par des équipes internationales (Qatar, Algérie, Belgique). La moitié de ces jeunes sont orphelins et vivent dans les locaux très rudimentaires de l’école. La cuisine en plein air, se compose d’un foyer à même le sol, protégé par un muret. La salle à manger, construite il y a quelques mois en brique, a été ravagée par les pluies diluviennes qui reviennent chaque année lors de la mousson. Dans la cour, je découvre un carré de terre battue délimité par des pierres, sur lequel de longs tapis sont déroulés. C’est leur lieu de prière. A l’intérieur du bâtiment, une dizaine de chambres à coucher, brutes de béton, sont équipées de quelques lits superposés.
La veille de mon arrivée, mes amis du comité de jumelage sont allés rendre visite aux joueurs pour leur remettre un ballon de foot et des maillots flambants neufs. D’après leur récit, cette cérémonie en compagnie du président du club, fut très émouvante: une rangée de 44 minimes et cadets les attendaient, les joueurs se tenaient droits comme s’ils s’apprêtaient à chanter leur hymne national avant un match.
Kombissiri-Ouagadougou au téléobjectif : 1-1
Le lendemain, nous avons pu assister tous ensemble à la rencontre Kombissiri-Ouagadougou, qui s’est soldée par un match nul 1-1. Le match a commencé à 16:00, pour ne pas souffrir de la canicule de pleine journée. La nuit tombant à 17:30, il faut de préférence éviter les prolongations de jeu ! Photographiquement, cette heure était parfaite pour moi. La lumière était plus douce, voire même tout juste suffisante pour des photos d’actions au téléobjectif.
Le soleil rasant en contre-jour donnait une atmosphère cotonneuse et vaporeuse au stade, amplifiée par la poussière du terrain en terre battue. Je me suis accroupie dans une coin du terrain et j’ai suivi le match en mettant à l’épreuve l’autofocus en mode continu (AF-C) de mon téléobjectif 70-200mm /F2.8. Le mode « crop » (DX) du D800 m’a permis d’allonger davantage ma focale, mais il m’a fallu, parallèlement et au fur et à mesure que le temps passait et que la lumière déclinait, pousser les ISO afin de garder une vitesse suffisante pour ce type de photo.
Je vous laisse découvrir les lieux et le tournoi en image.
Bon match !
Céline
